L'agriculture moderne s'oriente de plus en plus vers le respect de l'environnement et la préservation des sols. À cet égard, les couverts végétaux occupent une place prépondérante ; ces derniers doivent être choisis en tenant compte du type de culture antérieure. Après une culture d'hiver, l'option pour des mélanges d'espèces complémentaires peut être intéressante, tandis qu'après une culture de printemps ou d'été, des couverts d'hiver gélifs semblent plus appropriés.
Couverts végétaux après une culture d'hiver : privilégier les mélanges d'espèces complémentaires (graminées, légumineuses, crucifères)
Renforcer la fertilité du sol après une culture d'hiver est bénéfique, ce qui consiste à diversifier les espèces dans un couvert. L'objectif est d'améliorer la structure de la terre, favoriser sa productivité et augmenter sa biodiversité.
Le mélange d'espèces comme les graminées, les légumineuses et les crucifères, est efficace pour supprimer les mauvaises herbes et réduire les maladies du sol. Les légumineuses, en particulier, sont indispensables dans les mélanges de couvert pour la fixation de l'azote atmosphérique.
Avant de choisir un mélange de couvert, des techniques permettent d'évaluer les besoins de la terre ; une fois ces derniers identifiés, le mélange de couvert peut être sélectionné en conséquence. Pour optimiser la santé et la productivité du sol à long terme, l'intégration des couverts végétaux dans la rotation des cultures doit être soigneusement planifiée.
Pour une gestion efficiente des couverts végétaux, la plateforme aladin.farm est une ressource précieuse qui permet de choisir le couvert approprié et d'adopter une approche équilibrée pour une culture durable et respectueuse de l'environnement.
Couverts végétaux après une culture de printemps/été : privilégier des couverts végétaux d'hiver gélifs détruits naturellement par le gel
Le choix des espèces de couverts végétaux est déterminant pour la santé du sol après une culture de printemps. Les couverts végétaux d'hiver gélifs sont sensibles au gel et se décomposent naturellement durant l'hiver, ce qui est écologiquement non négligeable.
La planification du semis des couverts végétaux d’hiver contribue à une destruction optimale au printemps suivant. Les Cipan, c'est-à-dire les cultures Intermédiaires pièges à nitrates, assurent une couverture en continue du sol, limitent le phénomène d'érosion et améliorent grandement la structure du sol. Par leur destruction naturelle, ils libèrent des éléments nutritifs nécessaires pour préserver la biodiversité ainsi que la vie du sol.
Des techniques agricoles innovantes permettent de rendre la décomposition des couverts végétaux plus efficace après leur destruction par le gel. Ces pratiques, recommandées par des organismes internationaux, ont une influence relativement positive sur la qualité du sol et la productivité des cultures suivantes.
Critères de choix des couverts végétaux en fonction des objectifs agronomiques et des contraintes de l'exploitation
Dans le milieu agricole, chaque exploitation a des objectifs agronomiques distincts qui nécessitent une sélection minutieuse des espèces. Ces objectifs peuvent aller de l'amélioration de la structure du sol à l'apport de matière organique, ce qui nécessite une étude approfondie des conditions pédologiques et climatiques propres à chaque exploitation et permet de choisir les couverts les plus adaptés à l'environnement particulier de l'exploitation.
Adapter le choix des espèces en fonction des objectifs visés (biomasse, fixation d'azote, structure du sol)
Certains couverts végétaux sont excellents pour la fixation de l'azote, d'autres le sont pour la production de biomasse ou encore pour l'amélioration de la structure du sol. Le choix des espèces doit donc être guidé par les objectifs visés ; pour une exploitation qui vise à améliorer la structure de son sol, des espèces à système racinaire puissant seront privilégiées.
Éviter d'introduire dans le mélange des espèces de la même famille botanique que la culture suivante
La compatibilité des couverts végétaux avec les cultures principales implique de veiller à ne pas introduire dans le mélange des espèces de la même famille botanique que la culture suivante pour éviter les problèmes de rotation et les risques de transmission de maladies.
Privilégier des mélanges plutôt que des couverts en culture pure
Privilégier des mélanges plutôt que des couverts en culture pure permet de tirer profit des synergies entre espèces, d'améliorer la résilience de l'exploitation et de favoriser la biodiversité. De plus, en fonction des contraintes matérielles et humaines de chaque exploitation, certains couverts nécessitant peu de gestion seront préférés.